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Lisa emménage
Lisa a 11 ans. Pendant les vacances de février, elle ne retourne pas dans sa famille, contrairement à la plupart de ses camarades. Avec l'éducateur Florent Pineau, elle déballe ses cartons, installe ses affaires, personnalise sa chambre, Elle a connu l'ancien foyer. « C'est tellement mieux maintenant avec ma chambre où je peux être seule. »
Rénovation totale
Au début des années 90, la façade a été entièrement restaurée avec des pierres de parement provenant des carrières de Saumur. Mais la configuration intérieure des locaux n’était plus adaptée à l’accueil d'enfants. Le choix a été fait de conserver ce bâtiment et de le rénover plutôt que de déménager dans des locaux plus modernes. Trois raisons principales : la proximité des écoles, les facilités de transport et la mixité sociale, avec une population de centre-ville relativement aisée. Le Département s’est engagé dans le financement de ces travaux à hauteur de 940 000 €. L’association a financé sur ses fonds propres 347 000 €.
L’hôtel Saint-Aignan, situé rue Saint-Jean à Nantes, est au cœur de la ville. Il a été construit à la fin du XVe siècle dans un style gothique flamboyant. Au XIXe siècle, les sœurs de la congrégation Saint-Vincent-de-Paul, les filles de la Charité, s’installent dans cet hôtel particulier. Elles commencent alors à accueillir des orphelins ou des enfants que les familles ne pouvaient prendre en charge. Peu à peu, cette charité devient structurée et est reconnue comme une mission de service public.
En 1958, l’association Les amis de Saint-Vincent-de-Paul est créée pour aider les sœurs à gérer la maison. Celles-ci vont peu à peu laisser la place à du personnel laïc. Dans les années 80, une convention pour accueillir des enfants est signée avec le Département de Loire-Atlantique, responsable de la Protection de l’enfance.
A droite, la rue de Strasbourg à Nantes
Ce foyer a fait l'objet d'importants travaux de réhabilitation, financés par le Département et l'association gestionnaire. Plutôt que de chercher un nouveau lieu plus moderne, l'association et le Département ont fait le choix de rester dans ces murs empreints d'histoires, au cœur du centre-ville de Nantes. Les enfants ont réemmenagé dans leurs nouveaux locaux au début de l'année 2017, après 11 mois de travaux.
Entre la cathédrale et la mairie de Nantes, l'hôtel Saint-Aignan, construit au XVe siècle, est l'un des plus anciens bâtiments nantais. Depuis le XIXe siècle, il est consacré à l'accueil des enfants en difficulté, sous le patronage des sœurs Saint-Vincent-de-Paul. En 1958, une association Les amis de Saint-Vincent de Paul se met en place pour gérer la maison. Par convention avec le Département, la maison d'enfants à caractère social, devenue laïque, accueille une trentaine de filles et garçons, entre 4 et 15 ans.
Histoire
Département
Equipes
Familles
Enfants
Trois maisons en une
Datant des années 1920 ou 30, les noms des trois groupes, Gai Logis, Chaumière et Bon accueil présentent un côté désuet, qui tranche avec la modernité des nouveaux locaux. De la lumière, de la couleur, des pièces de vie collective, des chambres individuelles ou double avec salle de bain intégrée pour beaucoup... L'objectif est bien de créer une dynamique collective tout en respectant l'intimiité de chaque enfant. Avec les travaux, la surface disponible, de 1200 mètres carrés, a été multipliée par deux.
Deux déménagements en un an
Pendant les 11 mois de travaux, tous les enfants et les personnels de la maison d'enfants Saint-Vincent-de Paul ont déménagé. Ils se sont installés rue du Fort, quartier de la Beaujoire. Les enfants regretteront les espaces extérieurs adaptés aux parties de foot endiablées. Mais pour les maîtresses de maison et les éducateurs, les déplacements quotidiens jusqu'aux écoles du centre-ville ou pour les rendez-vous médicaux étaient très chronophages. Avec un peu d'appréhension mais aussi du soulagement, tout le foyer a réintégré la rue Saint-Jean en février 2017.
Association loi 1901, elle a pour but de « promouvoir l'autonomie, la protection des personnes et à prévenir les exclusions par des actions à destination des publics fragiles. Et de soutenir favoriser toutes oeuvres d'assistance, de bienfaisance, d'éducation, et d'instruction, telles que maisons d'enfants pauvres, orphelins ou abnadonnés...» L’association est devenue une institution laïque, mais les valeurs humanistes restent très fortes pour soutenir un cadre de vie chaleureux et permettre à l’enfant de grandir et devenir autonome, en fonction de ses capacités. Depuis 2014, le conseil d’administration est dirigé par Louis Laigle.
Retrouvez ici le projet associatif.
